ROUDOUALLEC....
un petit tour chanceux au Château de Kervoazec....
Le Château de Kervoazec, sis sur la commune voisine et amie qu'est St-Goazec (29), ne se visite pas ! Néanmoins, l'occasion nous a été donnée, ainsi qu'à celles et ceux qui avaient alors "tendu l'oreille" et bien "ouvert les yeux", d'y pénétrer pour visiter l'exposition de sculptures et d'objets divers que la propriétaire du château avait organisée au mois de juillet dernier (2011). Nous y sommes donc allés, moyennant un prix abordable tout de même, davantage dans le but de "voir" le château, que de visiter l'exposition. Nous n'avons pas eu à le regretter, dans un cas comme dans l'autre.
Dans le présent article, notre intention n'est pas d'écrire de nombreuses lignes pour vous expliquer le pourquoi du comment, mais simplement de vous montrer les quelques photos que nous avions alors prises. Pour les amies et amis internautes qui souhaiteraient en savoir davantage sur le Château de Kervoazec, nous insérons ici un lien qui, si vous cliquez dessus, vous conduira directement sur le site internet du chateau; vous pourrez de cette manière prendre connaissance de renseignements très intéressants:
à trois kilomètres et demi de Roudouallec....
.... en direction de Coray, se trouve le petit village finistérien de Penvern. L'accès est très facile: partant de notre commune de Roudouallec, on emprunte la route dite de Quimper. Au bout de trois kilomètres à peu près, sur le côté droit, est planté un panneau indicateur sur lequel est inscrit le nom du village PENVERN, qui dépend administrativement de la commune de Leuhan.
Penvern, outre la beauté de son paysage vallonné de verdure, possède une chapelle nichée au bout d'un chemin pentu, ainsi qu'une fontaine où jadis les villageoises et les villageois venaient y puiser leur eau s'ils n'avaient pas de puits à proximité de leurs habitations. Aujourd'hui, cette fontaine existe encore et c'est tant mieux, même si elle n'a plus son charme d'antan....C'est que les Penvernois ont un sens aigü de la conservation du Patrimoine de leurs ancêtres, de même qu'ils ont conscience qu'il leur faudra, le moment venu, transmettre ce patrimoine aux générations nouvelles. Par conséquent, on entretient et la chapelle, et la fontaine, pour ne pas laisser de ruines aux suivants.
Hier dimanche 4 septembre 2011, le temps était plutôt beau, non-pluvieux et quelque peu venteux.Le traditionnel Pardon était annoncé pour 14h30. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons eu un peu de mal à trouver un endroit où garer la voiture car nous n'étions pas les premiers! C'était la première fois que nous venions à ce Pardon et c'est sans doute pour cette raison que nous n'avions pas compris tout de suite pourquoi les gens restaient en dehors de la chapelle, plutôt que d'y entrer s'asseoir sur les bancs de bois. Nous croyant plus malins qu'eux, nous nous sommes précipités à l'intérieur du lieu saint, sûrs de trouver une place assise, comme s'il s'agissait pour nous d'aller assister à un spectacle!
A notre entrée dans la chapelle, nous avons rapidement remarqué la présence de notre cousine Mimi Bleuzen-Solliec, de Croas-Ar-Bec, ancienne conseillère municipale de Leuhan. Bien entendu, nous nous sommes dirigés vers elle pour la saluer comme il se doit.. Mimi, qui a quelques difficultés à se déplacer, nous a rappelé le nom de la "dame" à qui est dédiée la chapelle: Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, et a échangé quelques mots en Breton avec la personne qui nous accompagnait. Mimi nous a également expliqué pourquoi les gens restaient à l'extérieur de la chapelle: le curé, comme tous les ans à pareille époque, doit d'abord bénir l'eau de la fontaine, symbôle de Vie, dit-on. Pour faciliter les choses, on avait été remplir un récipient avec de l'eau de la fontaine, eau qu'un homme du quartier reversait ensuite dans un autre récipient, dans lequel le prêtre trempait un rameau de laurier-sauce (préalablement trempé dans une eau déjà bénite) pour bénir les Pardonners qui lui faisaient face. Après quoi, croix en tête, et en procession, les hommes et les femmes pénétraient dans la chapelle, prenaient place sur les bancs sans dossiers, et suivaient la messe de manière ordinaire.
Le curé ne nous a pas du tout ennuyés; il avait sa façon personnelle de mettre les gens à l'aise, de les détendre, en quelque sorte: des mots de tous les jours, des clins d'oeil, une intonation normale, pas expressément religieuse.... Dès le début de la messe, il a demandé aux fidèles si quelqu'un du quartier voulait venir près de lui, dire quelques mots à tout le monde sur le déroulement du Pardon. François Poupon, plus proche voisin de la chapelle (époux de notre amie Céline Bénéat), s'est "dévoué" et a dit les mots qu'il fallait pour remercier un peu tout le monde. Après quoi, le curé a quand même commencé à "dire la messe".... Le thème de son sermon, plus moralisateur que religieux, selon nous, était: on voit la paille dans l'oeil du voisin, et pas la poutre dans le sien; et aussi: regardons-nous nous-mêmes, avant de critiquer les autres. La quête.... La communion.... Les nouvelles du coin.... Ah, nous allions oublier d'évoquer les chants, les cantiques!!! C'était vraiment très bien, car pratiquement tout le monde dans la chapelle, autant les hommes que les femmes, chantaient juste, fort et bien, ce qui n'est pas le cas à Roudouallec, malheureusement.
Après la messe, pas de jeux bretons! Simplement du café chaud, des gâteaux et des crêpes étaient servis sous un chapiteau monté près de la sainte chapelle. Nous avons rencontré plein de monde que nous connaissions et que nous n'avions pas revu depuis X temps!!!! Quel bonheur ce fut, en vérité! Nous n'avons pas vu le temps passer, tellement nous nous sentions à l'aise parmi le peuple de Penvern.