ROUDOUALLEC....
l'ami Jean....
C'est vrai! Jean ne doit pas compter beaucoup d'ennemis dans notre petite mais chère commune de Roudouallec! C'est un monsieur retraité des plus sympathiques, discrets et efficaces. Efficace dans tout ce qu'il "touche"; par exemple: l'équipe de foot-ball des Ecureuils, où Jean voit ce qu'il y a à faire, où Jean "prévoit" de même ce qu'il y a à faire. Son avis et ses conseils valent "de l'or" car il en est ainsi des avis et des conseils des personnes intelligentes. Les Ecureuils sont bien contents de compter un homme comme ça dans leurs rangs!
Certes, Jean ne joue plus au foot, il a déjà donné, mais chacun sait qu'il prend part à pratiquement tous les matches sur notre terrain, ou en déplacements ici et là. Son épouse Monique l'accompagne parfois, un petit sourire fûté aux lèvres....
En plus du foot, Jean s'occupe aussi très sérieusement des chutes de pluie sur le secteur de Roudouallec.Il possède un ensemble d'appareils des plus sophistiqués qui reçoivent l'eau de pluie qui tombe, qui la mesurent, qui "gardent" longtemps toutes les mesures pour faire des comparaisons. C'est tellement sérieux, ces résultats, que jamais personne ne les met en doute et qu'ils sont publiés dans la presse locale; et que les actions de Jean en ce domaine nous sont "enviées" par les communes du voisinage. Pour sûr que l'ami Jean leur donnerait des conseils éclairés si ceux-ci le lui demandaient!
On n'a pas non plus oublié les chers parents de Jean, Emile Lolliérou, employé à l'ancienne boulangerie Le Guillou et son épouse Nana Briz, soeur de feu Monsieur Le Bris, ancien directeur de l'école publique et ancien Maire de Roudouallec. Lorsqu'il était en "activités" (enfin, il y est toujours!...même en étant retraité...), notre ami Jean était dans la Gendarmerie. Jean et Monique ont des amis partout, en Bretagne, à Paris (Roger!!) et ailleurs. Nous recevons souvent des e-mails dans lesquels on nous dit:" tu n'oublieras pas de dire bonjour à Jean Lolliérou de ma part!" Et nous n'oublions pas.
Le lieu d'habitation de nos amis porte un nom assez particulier: le Manoir; il faut remonter assez loin dans le temps pour trouver l'origine de ce nom. En tous cas, nous souhaitons Bonne Chance à l'ami Jean et à son épouse Monique.
les classes "0" en l'année 1950....
PHOTO 1 ( du bas vers le haut ) |
Henri BORDIER, époux de notre compatriote Rose, du bourg. |
Loeïz BRIS, bourg. |
Guillaume QUERE |
Joseph LANDREIN, Domfos. |
Isidore SCIELLER |
Louis LE MOAL, menuisier, Beg-An-Hent-Bras. |
Jean BENEAT, Kerhon. |
Jules LIJOUR, menuisier, bourg. |
André LE MOAL, Le Moustoir. |
Alain QUERE, Keruscun en Leuhan. |
Lucien KERVRAN, Poul Logoden en Roudouallec. |
PHOTO 2 ( du bas vers le haut ) |
Joseph JAOUEN, Kerzellec |
Eugène LE DOUR, café - tabacs, au bourg. |
Alain SALAÜN, Brenében (époux de Yvette Even). |
Guillaume LE MEUR, Penhoas |
François LE BIHAN, Le Trépas |
Jean-Pierre LE POSTOLLEC, Domfos |
Yves QUERE, Brenében |
Joseph SALAÜN, Brenében |
Hervé LE GOFF, Keréon |
Jean CORBEL, Kerzon |
Joseph LE GOFF (père de Stoup), bourg |
Henri BORDIER, père (époux de Françoise) |
François HUIBAN, Kerzaludès |
Louis FICHEN, Bellevue |
Guillaume BLEUZEN, au bourg (mon oncle) |
Christine....
avec son "garçon d'honneur".... |
Son père s'appelait "Colas Moal", Nicolas Le Moal en Français; sa mère, c'était "Vonnig Toulgoat", Yvonne Toulgoat, soeur de la "célèbre" Maï Toulgoat. Christine avait une soeur, Monique, et deux frères: Lucien, que les "vieux" Roudoualleccois n'ont pas encore oublié; et Pierre, qui deviendra prêtre. Christine a toujours vécu dans ce milieu très catholique, très croyant, entourée souvent de prêtres et de bonnes soeurs dans sa proche famille. Ces mots ne doivent pas être considérés comme des moqueries à son égard, bien évidemment.
Mademoiselle Christine a terminé sa longue carrière d'institutrice privée à l'école de la route de Chateauneuf. Ses quelques années de retraite, elle les a passées dans la maison familiale du bourg. Christine ne savait pas conduire et ne possédait donc pas de conduite intérieure. Ni même de deux-roues à moteur.
Christine est morte dans une sorte de solitude en l'an 2000, et repose en paix assurément au cimetière de notre chère commune. Contrairement à certaines photos visibles ici, Christine ne s'est jamais mariée.
Christine, c'était l'incarnation de la discrétion, de la gentillesse envers tout le monde. Nous qui jouions alors au foot-ball dans la cour de l'école publique, derrière l'actuelle pharmacie, cour mitoyenne au jardin de la famille Le Moal, nous voyions souvent Christine venir nous rendre le ballon que nous avions shooté par mégarde dans son grand jardin!!! Elle se postait à l'entrée de la cour et l'un de nous venait reprendre le ballon que nous tendait notre regrettée amie. Toujours un petit sourire aux lèvres, et un petit mot gentil. Jamais un mot plus haut que l'autre! Ou bien, c'est encore l'un de nous, élèves, qui demandait aux maîtres la permission d'aller "chercher le ballon chez Mademoiselle Christine...."
Mademoiselle Christine était vraiment d'une grande gentillesse. Un coeur gros comme ça! Puisse-t-elle reposer en paix dans sa terre natale....Inoubliable Chritine....
ces chers Pedzouilles!!!...
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, et plus précisément durant l'occupation de notre beau pays par les nazis, bon nombre de personnes et c'est tant mieux ont "résisté" à l'ennemi, se sont moqués d'eux autant que faire se pouvait... C'est ainsi que les "Jeunes" nargaient l'occupant et faisaient leur possible pour imiter les jeunes Américains, ennemis jurés de ces boches (chansons, rythmes, danses, etc...). Ces Jeunes, on les appelait gentillement des "ZAZOUS". De nombreuses chansons de cette époque noire en font largement allusion. Des films aussi.
Dans les années 50, à Roudouallec, il existait pas mal de jeunes hommes et de jolies filles qui s'entendaient fort bien ensemble, qui adoraient se retrouver ici ou là pour faire la fête, pour rire et s'amuser, évidemment comme on pouvait le faire dans ces années 50 et pas comme maintenant! Ils se retrouvaient dans les bistrots de notre commune ainsi que dans les salles de danse du voisinage. Ce n'était jamais des beuveries, ni des coucheries (à de rarissimes exceptions près!...): tout se passait dans la franche bonne humeur....
Hélas, comme il est dit dans une chanson de Georges Ulmer: "c'est loin, tout ça..." Notre grand ami Jean Le Brocher, toujours disposé à rendre service à ses connaissances, est récemment passé au domicile de votre serviteur, au terme de l'une de ses régulières promenades pédestres sur les chemins communaux, et nous a prêté deux photos de ces fameux "PEDZOUILLES", que nous nous faisons un plaisir ému de vous présenter ici. Peut-être en reconnaîtrez-vous quelques-uns (et "unes").... Beaucoup ont hélas déjà disparu, on ne les oubliera jamais.
Voici des noms de ces gais lurons et luronnes:
Ambroise Christien - Pierre Crenn - Robert Bleuzen - Lucien Diraison -
Simone Le Naour - Bébert Poulichet - Lerm Brocher, le tenancier du bistrot -
René Cadou, fils du sabotier - Daniel David, dit: Chouchou Patate -
Jeannine Le Bris, hôtesse de l'air - Mimi Brocher, secrétaire - Lili Cotonnec -
Jean Lijour - François Lijour - Eugène Le Dour - Lili Quéré - Denis Péron....
Les photos en noir et blanc nous ont été prêtées par notre compatriote Annie Lijour, qui les tenait bien au chaud dans sa valisette en carton....
Les PEDZOUILLES, c'étaient des jeunes hommes comme il faut! Et puis vous les avez vus: ils étaient bien habillés, portant cravate pour certains. Et un par-dessus aussi, un imper.... Mais c'étaient des jeunes qui "rigolaient", qui "s'amusaient" autant que faire se pouvait. A cette époque-là, les distractions n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, c'est évident.
Alors, ils se donnaient rendez-vous dans tel ou tel bistrot de la commune: chez Eugène Le Dour, chez Luisse et Lerm Brocher (il y avait la jolie Mimi....), chez Soaze et Jos Bleuzen, etc... C'étaient de joyeux drilles dans tous les sens du terme. Certains avaient des voitures (ou prenaient celle de leur papa!). D'autres, comme Robert et Jo Bleuzen, possédaient une motocyclette Terrot noire.
Le bistrot de Lerm Brocher avait un "avantage" par rapport aux autres: en plus de la jolie fille de la maison, Mimi, c'est que ce bistrot "finistérien" était excentré par rapport au bourg et on pouvait faire les guignols plus "librement". Luisse Lerm et son Lerm, très "cool", ne disaient jamais rien aux parents, les lendemains de fêtes....
En observant bien l'une des petites photos de nos PEDZOUILLES, on peut y distinguer une bannière ornée du sigle de "la vache qui rit"... et agrémenté par "leur" mot de passe:
LE RIRE EST LE PROPRE DES PEDZOUILLES...
LE SERIEUX, CELUI DES VACHES.
Ils ne pouvaient trouver meilleure formule, et ils l'ont appliquée à la lettre.
Bien leur en a pris!
Mayann Riou, marcheuse devant l'Eternel....
Mayann n'avait aucun moyen de locomotion, à part ses deux jambes; elle marchait au long des routes et des chemins, allant de ferme en ferme, son éternelle sacoche à la main, demandant au fermier et à la fermière s'il n'y avait pas un peu de travail pour elle. Le travail à la ferme ne faisait pas peur à Mayann; elle suait sang et eau pour accomplir ces tâches qu'on voulait bien lui confier parfois.
Le visage de notre malheureuse amie était visiblement ravagé par ce que l'on sait et aussi par la sueur, le soleil, le vent et le froid; mais Mayann n'en avait cure et passait outre ce genre de considération: elle était comme elle était, un point c'est tout. En tout bien tout honneur. Son vêtement principal était des blouses ordinaires que lui donnaient généreusement quelques fermières. Mayann s'habillait le plus correctement possible. Toujours.
La dernière fois où je (pardonnez-moi d'employer ce mot "je" car cela fait égoïste) l'ai vue vivante, c'était au lieu-dit Kernitra, entre Gourin et Roudouallec; je revenais de mon école. Ivre selon toute vraisemblance, Mayann, sa sacoche à la main, marchait fort dangereusement complètement au beau milieu de la chaussée et se dirigeait vers Roudouallec, faisant face à un soleil un peu sur le déclin. L'ayant immédiatement reconnue évidemment, j'ai ralenti pour éviter le drame et ai garé mon véhicule à quelques mètres de là, sur le bord de la route. Puis je suis allé à sa rencontre et lui ai proposé de la conduire là où elle voulait se rendre....
"Mais piou m'orc'h?...." m'a interpelé la pauvre Mayann qui ne m'avait pas reconnu. Bien sûr, je lui ai rappelé qui j'étais, en Breton. Elle a alors accepté de monter dans ma voiture et je l'ai conduite là où elle m'avait dit de la mener. Pendant le voyage, nous n'avions pas parlé car Mayann était complètement fatiguée....
Je ne devais plus jamais revoir Mayann après ce moment-là; et je ne sais dans quelle commune bretonne elle repose. Pauvre Mayann....