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ROUDOUALLEC....

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blog non officiel sur la commune de ROUDOUALLEC (Morbihan-56): 
passé, présent, imparfait....

blog non officiel sur la commune de ROUDOUALLEC (Morbihan-56): passé, présent, imparfait....

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ROUDOUALLEC....

une "injustice" chrétienne....

 

 
     Monseigneur l'Evêque de Vannes doit venir bientôt dans notre région; si nous regardons bien le petit magazine religieux de notre "secteur", les dates sont les suivantes: du mercredi 18 février jusqu'au dimanche 1 mars 2015. Il doit passer à Ploërdut, Abbaye de Langonnet, Plouay, Le Croisty, Gourin, Guémené, Quistinic, Bubry, Le Faouët,Langonnet, Guiscriff, et c'est tout, sauf erreur typographique. Oui, nous pensons que vous avez dû constater quelque chose........

     Où se trouve notre commune de Roudouallec, dans tout ça, hein?? L'évêque va à peu près partout, sauf chez nous. Pour ceux qui sont non-croyants, ils s'en moquent! Mais les croyants, eux, n'y trouvent pas leur compte!!! On appelle ça: l'injustice chrétienne >>>>> occulter une commune parmi d'autres!!

     Alors, une question se pose: pourquoi l'évêque va ailleurs et ne passe pas dire bonjour ou bonsoir à Roudouallec? Après, il sera le premier à pleurnicher que l'église de chez nous est presque vide!!! A moins que ici, il considère que c'est l'enfer, et qu'il a un peu peur de se brûler? Va comprendre!....
 

 

Décembre 2014: Noël à Roudouallec....

 

 
     La crèche met en scène la naissance de Jésus décrite dans le Nouveau Testament avec quelques symboles populaires ajoutés: sur une table, ou à même le sol, une étable miniature est bâtie dans laquelle des personnages (en terre cuite souvent) sont disposés. Ils représentent les parents de Jésus, les bergers réunis autour du nouveau-né et les animaux qui les accompagnent: les moutons des bergers, l'âne qui a porté la Vierge, et le boeuf qui occupait l'étable. Parfois s'y ajoutent les anges qui ont annoncé la naissance aux bergers.

     La première crèche aurait été réalisée par François d'Assise en 1223 à Greccio en Italie. Ce fut peut-être une crèche vivante, c'est-à-dire incarnée par de vraies personnes. Depuis le 18ème siècle, la tradition de la crèche s'est perpétuée dans tout le monde catholique et en a largement débordé au cours du 19ème siècle. En Provence, des personnages nouveaux ont été ajoutés: les santons. Ils figurent souvent les métiers traditionnels du 19ème siècle ou les scènes de la vie quotidienne de la région. Les rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar, trois érudits de l'époque de Jésus, sont représentés en route vers cette même étable, mais leur arrivée n'est célébrée qu'à l'Epiphanie. Ils symbolisent l'universalité de l'évènement qu'est la naissance de Jésus..............
 

 

ran... tan... plan...

 

 
     Communiquer, dans les années 50', ce n'était pas très facile car bon nombre de moyens de communication existant de nos jours (décembre 2014) n'existaient pas du tout à cette époque-là. Alors, comment procédait-on? Eh bien, on procédait, on procédait!!...

     On pouvait toujours faire publier une annonce dans le journal local, ou placarder une affiche chez un commerçant favorable à la cause et à la chose, etc.... Et puis il y avait un autre moyen auquel on ne pense plus de nos jours: le tambour municipal!!! Chez nous, à Roudouallec, le tambour municipal était confié à notre ami menuisier Joseph David, qui fabriquait aussi les cercueils pour ensevelir nos morts.

     Joseph avait un tambour, un vrai de vrai, avec ses deux baguettes et ses ceintures de cuir pour le maintenir correctement à son corps. Le Maire donnait un papier à Joseph, papier sur lequel était écrit l'avis à communiquer. Joseph "faisait" tous les quartiers du bourg de Roudouallec.

     Par exemple, arrivait un moment où il venait dans notre quartier à Beg-An-Hent-Bras; il se plaçait la plupart du temps près du poteau électrique à côté de la maison de feue Thérèse Delille; et aussitôt en place, il battait un peu le tambour,  le temps pour les gens de sortir de leur cuisine et de se placer sur le seuil de leur porte d'entrée. Lorsque Joseph estimait à vue d'oeil qu'à peu près tout le monde était là, alors de sa voix de baryton-martin, il commençait à lire le message du Maire.... Et quand il avait terminé, il frappait encore quelques coups sur son tambour, puis c'était fini.

     Souvent, dans le bistrot chez nous, Maman lui offrait un verre de ceci ou de cela.... Puis Joseph s'en allait cahin-caha, avec sa bicyclette bien sûr, dans un autre lieu et recommençait son manège.... Il ne fallait pas qu'il boive trop de "coups" dans sa soirée, sinon il eut été bien ivre!... Mais le cher Joseph savait se tenir, sa femme Luisse pouvait être tranquille!...
 

 

la cantine de l'école publique.... (1ère partie)

 

 
     Nous avions de la chance d'avoir une cantine dans notre école publique de Roudouallec! Elle fonctionnait chaque jour où il y avait classe, sauf les jeudi et dimanche car à cette époque-là, on travaillait le samedi toute la journée et on ne s'en portait pas plus mal. Cette cantine, démolie il y a quelques années, se trouvait à l'arrière de la pharmacie, entre celle-ci et l'ancienne classe de Monsieur Le Bris, dont le bâtiment a été maintenant aménagé et refait en bibliothèque-médiathèque.

     Moi, je n'ai connu qu'une cantinière, si je puis m'exprimer ainsi: Madame veuve Marie Cloarec, bien plus connue sous son nom de "jeune fille" Marie Meurr'. C'était elle, et elle seule, qui préparait les repas. C'était une femme qui avait de la force dans les bras et dans la tête! Et qui faisait la cuisine avec son coeur!! Une cuisinière de qualité!! Certains parents d'élèves cultivateurs, vivant à la campagne, offraient gracieusement à la cantine de l'école de nombreux légumes pour faire de la soupe et pour accompagner les plats de viande.

     Le "directeur" de la cantine, c'était Monsieur Le Bris, directeur de l'école publique et Maire de Roudouallec. Lorsque nous n'avions plus de légumes, de poireaux par exemple, eh bien nous en achetions avec les marchands ou dans les commerces du bourg lorsque ce n'était pas trop cher. Ou bien encore Monsieur Le Bris demandait à tel ou tel élève de prévenir ses parents qu'on manquait de poireaux à la cantine!! Et le lendemain matin suivant, l'enfant arrivait à l'école, les bras chargés de poireaux....

     Le soir, lorsqu'il y avait des réunions de parents d'élèves à l'école, celles-ci se déroulaient bien calmement dans la cantine: il y avait les tables et les bancs, et tout ce qu'il fallait pour être à peu près à l'aise.

     Les menus n'étaient pas, et heureusement! des menus sophistiqués, c'étaient des menus simples. Marie Meurr' était à la fois gentille et possédait des dons certains en matière culinaire: elle faisait de la bonne soupe, de la bonne purée, du bon ragout, et que sais-je encore?! Oui, c'était vraiment bon, tout ce qu'elle touchait; on avait l'impression de manger pratiquement ce que nos mamans cuisinaient elles-mêmes à la maison. Il n'y avait pas souvent de restes!

     Je ne me souviens plus comment fonctionnait le système d'inscription à la cantine. La plupart du temps, les élèves qui habitaient au bourg de Roudouallec allaient manger chez eux à midi et revenaient pour deux heures. Je me rappelle bien que parfois, j'avais moi-aussi envie de rester manger.  à  la cantine à midi car les odeurs étaient tellement agréables aux narines! J'avais bien sûr l'autorisation de ma mère. Un peu avant l'entrée en classe de 9 heures, il fallait avertir je ne sais plus qui si, à midi, on mangeait à la cantine ou non. C'était tous les jours comme ça, on y voyait plus clair, et Marie Meurr' savait ainsi la quantité de nourriture à préparer, évitant ainsi un gaspillage trop excessif.

     C'est ainsi que je me rappelle qu'une fois, comme ça, nous avions eu au repas de midi du rôti de porc en cocotte et de la bonne purée de pommes de terre "maison".... Il y avait une entrée et un dessert mais de ceux-là, je ne m'en souviens pas du tout. Egalement, il arrivait que certains grands élèves, des filles surtout, restaient donner un coup de main à Marie, à la fin, pour l'aider à faire la vaisselle et à l'essuyer.

     Assez fréquemment, certains élèves arrivaient à l'école le matin, portant avec eux des sacs de légumes ou autres choses préparées par leurs parents; mais cela, Monsieur Le Bris ne devait surtout pas le payer car c'était des "cadeaux" directement du producteur-fermier aux petits consommateurs-écoliers!! C'était une façon bien sympathique pour les parents d'élèves de montrer leur affection pour l'école publique où ils avaient choisi d'inscrire leurs enfants.

     A cette époque-là, il n'y avait pas de cantine municipale pour les deux écoles publique et catholique, si bien que les enfants mangeaient chacun dans leur école. Ce n'est que bien des années plus tard qu'il y a eu à Roudouallec une cantine dite municipale où tous les élèves des deux écoles se réunissaient ensemble pour le repas de midi. Mais cette façon de faire n'est pas bien appréciée par tous les parents d'élèves!


                                           
A  SUIVRE.       jb

 
 

 

la cantine de l'école publique....(2ème partie)

 

 
     Toujours est-il que nous, à ce moment-là, nous avions "notre Marie Meurr' " à nous, une cuisinière de talent, de laquelle il n'était pas question un seul instant que nous nous séparions. Nous ne nous séparions de Marie que momentanément, lorsqu'il lui arrivait d'être malade. Nous n'oublierons pas non plus de mentionner que certains maîtres, certaines maîtresses, surtout les remplacements, restaient manger à la cantine avec Marie Meurr' et bien sûr payaient leurs repas en conséquence. Cela leur évitait d'aller déjeuner dans tel ou tel restaurant de la commune, le restaurant "Chez Marie".... étant bien davantage convivial.

     Dans la cantine, durant les repas, hélas tous les enfants n'étaient pas sages comme des images! Il fallait le silence! Oh, sans doute pas un silence religieux, mais une atmosphère de Paix au moins. Et si tel ou tel enfant se faisait trop remarquer en parlant fort ou en faisant des bêtises, eh bien Marie intervenait et savait parfaitement se faire respecter; on marquait sur un papier le nom de ceux qui vraiment dépassaient les bornes, et le maître ou la maîtresse de ces enfants-là réglait les comptes une fois le retour en classe. On craignait encore plus Monsieur Le Bris lorsque ce billet lui était remis.

     Moi, je n'ai jamais aimé manger dans une salle, dans une cantine où régnait tout le temps un bruit intempestif. Plus la salle était silencieuse, mieux on pouvait manger et mieux on savourait les mets! Enfin, voilà où nous en étions, avec la cantine de notre école publique. Aujourd'hui, avec tout le temps qui a passé, on se rend compte qu'on y était si bien, dans cette cantine!! C'était du bonheur pour nous et nous ne le savions pas vraiment encore!!

 
Merci à toi, notre très chère Marie Meurr' !
 

 

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