ROUDOUALLEC....
Isabelle a 102 ans!!!....
Notre ancienne compatriote Isabelle Hervet vient d'avoir 102 ans, oui: cent deux ans! Nous ne nous trompons pas. C'est la Doyenne des Bretons d'Amérique en général et de New-York en particulier. Pour les Roudoualleccois de souche, Isabelle est la soeur de notre regrettée amie Françoise Hervet-Lijour, qui habitait rue Nicolas Le Grand et qui a elle aussi, avec feu son époux Jules Lijour, passé de nombreuses années à New-York pour gagner un peu plus d'argent pour vivre, en tous cas plus d'argent que s'ils étaient restés travailler en France. En ce moment, sur le site internet de Ouest-France, on peut prendre connaissance d'un très long article avec photos nombreuses, consacré à notre chère Isabelle Hervet.
de jolies coiffes bretonnes....
Récemment, nous avons eu la visite de notre ami Michel Ponthou, le fils de nos regrettés amis Annette David et son mari André Ponthou, qui étaient propriétaires de la maison des parents d'Annette, l'ancienne menuiserie de Joseph David qui fabriquait nos cercueils d'alors.
Eh bien, Michel nous a prêté un gros paquet de photos anciennes représentant toutes des mariages; ce sont des mariages qui se sont déroulés vraiment à la fin des années 50' et au début des 60'.
Que pouvions-nous faire avec toutes ces photos, me direz-vous?
L'idée nous est venue d'en extraire les portraits d'hommes et de femmes, de femmes surtout, portant une belle coiffe bretonne, ce qui nous fera donc ici une belle collection de couvre-chefs féminins de l'ancien temps.
Nous avons fait en sorte que les photos soient le plus net possible compte tenu de la technique de l'époque et des logiciels dont nous disposons; en bref, nous avons fait de notre mieux avec ce dont nous disposions. On peut dire qu'on les voit quand même, les belles coiffes de nos chères mémés du temps passé....
Eh bien, Michel nous a prêté un gros paquet de photos anciennes représentant toutes des mariages; ce sont des mariages qui se sont déroulés vraiment à la fin des années 50' et au début des 60'.
Que pouvions-nous faire avec toutes ces photos, me direz-vous?
L'idée nous est venue d'en extraire les portraits d'hommes et de femmes, de femmes surtout, portant une belle coiffe bretonne, ce qui nous fera donc ici une belle collection de couvre-chefs féminins de l'ancien temps.
Nous avons fait en sorte que les photos soient le plus net possible compte tenu de la technique de l'époque et des logiciels dont nous disposons; en bref, nous avons fait de notre mieux avec ce dont nous disposions. On peut dire qu'on les voit quand même, les belles coiffes de nos chères mémés du temps passé....
lavoir, ô mon beau lavoir....
Au regard de ces photos, l'on constate combien sale est cette eau occupant les bassins de feu notre lavoir! A se demander comment les malheureux poissons font-ils pour continuer à y vivre! Sans doute sont-ils mithridatisés, c'est-à-dire: habitués à la consommation des poisons....L'eau n'est pas souvent renouvelée, pour sûr. En outre, on ne peut pas non plus empêcher les promeneurs d'y jeter un peu de pain pour les poissons. Quant aux plantes aquatiques, il semble qu'il y en ait trop, par rapport à cette petite surface d'eau. En tous cas,tout cela n'incite guère au repos du promeneur à s'asseoir à la table de bois voisine pour y pique-niquer!
Les photos tout de même nous montrent des images où le calme prédomine. Ni vague, ni vaguelette à la surface de l'eau qui stagne dans ce qui reste de feu notre lavoir communal, détruit il y a maintenant pas mal de temps par une municipalité précédente pour que la résidence Kerisole que l'on s'apprêtait à construire là, ne soit pas cachée toute ou partie par ce "monument" de notre commune. Oui, chère lectrice, cher lecteur, ce lavoir que vous pouvez revoir ou découvrir sur l'une de ces photos, n'était pas un bâtiment à l'architecture flamboyante, certes, mais il faisait partie du paysage roudoualleccois. On y était habitué, c'était un point de repère, un lieu de rendez-vous plus ou moins "amoureux" pour les "Petzouilles" des années 2000! Il était là et on l'aimait bien, quoi!! Il ne gênait personne. Il n'a jamais été tagué, on n'a jamais dessiné des formes bizarroïdes sur les murs....
Et malgré tout, il a été démoli, façon puzzle; on ne sait pas ce que les morceaux sont devenus. Qu'en a-t-on fait? Où sont-ils donc? Etait-ce si nécessaire de détruire ce lavoir? Pourtant, on en voit encore, des comme ça, dans certaines communes du voisinage! Et ça ne dérange personne, à notre connaissance!
Un architecte digne de ce nom aurait très bien pu faire construire la résidence à cet endroit-là, sans pour autant faire disparaître notre cher lavoir. Il suffisait de faire montre d'ingéniosité, de savoir-faire. Mais sans doute les autorités roudoualleccoises de l'époque ont-elles dû donner des "ordres" à qui de droit pour démolir notre bâtiment. De toutes façons, maintenant, c'est trop tard! Le lavoir est rasé et on ne le reconstruira plus; il ne nous reste que les bassins remplis d'eau saumâtre, où pousse une flore peu belle, où tentent de nager et de survivre peut-être quelques poissons d'un autre âge.
Ceci dit, c'est très bien que l'on ait construit la résidence Kerisole; c'eut été bien mieux si on avait construit ladite résidence tout en se débrouillant pour laisser aussi le lavoir qui, finalement, n'était pas aussi laid que ça!
Les photos tout de même nous montrent des images où le calme prédomine. Ni vague, ni vaguelette à la surface de l'eau qui stagne dans ce qui reste de feu notre lavoir communal, détruit il y a maintenant pas mal de temps par une municipalité précédente pour que la résidence Kerisole que l'on s'apprêtait à construire là, ne soit pas cachée toute ou partie par ce "monument" de notre commune. Oui, chère lectrice, cher lecteur, ce lavoir que vous pouvez revoir ou découvrir sur l'une de ces photos, n'était pas un bâtiment à l'architecture flamboyante, certes, mais il faisait partie du paysage roudoualleccois. On y était habitué, c'était un point de repère, un lieu de rendez-vous plus ou moins "amoureux" pour les "Petzouilles" des années 2000! Il était là et on l'aimait bien, quoi!! Il ne gênait personne. Il n'a jamais été tagué, on n'a jamais dessiné des formes bizarroïdes sur les murs....
Et malgré tout, il a été démoli, façon puzzle; on ne sait pas ce que les morceaux sont devenus. Qu'en a-t-on fait? Où sont-ils donc? Etait-ce si nécessaire de détruire ce lavoir? Pourtant, on en voit encore, des comme ça, dans certaines communes du voisinage! Et ça ne dérange personne, à notre connaissance!
Un architecte digne de ce nom aurait très bien pu faire construire la résidence à cet endroit-là, sans pour autant faire disparaître notre cher lavoir. Il suffisait de faire montre d'ingéniosité, de savoir-faire. Mais sans doute les autorités roudoualleccoises de l'époque ont-elles dû donner des "ordres" à qui de droit pour démolir notre bâtiment. De toutes façons, maintenant, c'est trop tard! Le lavoir est rasé et on ne le reconstruira plus; il ne nous reste que les bassins remplis d'eau saumâtre, où pousse une flore peu belle, où tentent de nager et de survivre peut-être quelques poissons d'un autre âge.
Ceci dit, c'est très bien que l'on ait construit la résidence Kerisole; c'eut été bien mieux si on avait construit ladite résidence tout en se débrouillant pour laisser aussi le lavoir qui, finalement, n'était pas aussi laid que ça!
seul et accompagné....
Oui, je vis seul. Je ne suis marié ni pacsé avec personne. Je n'en ai jamais eu envie. Pourquoi? Parce que je me sentais bien aux côtés de ma chère Maman, et protégé aussi par mon père, un homme fort et habile. J'ai vécu plus d'années auprès de Maman que de Papa. Pour plusieurs raisons: d'abord, Papa travaillait dans sa forge, tôt le matin et plutôt tard le soir. Il ne venait à la maison que pour manger et dormir, et ce n'est sûrement pas moi qui lui en voudrais! Papa était un travailleur, un vrai. Maman était occupée à la maison avec ses tâches de mère au foyer et aussi et peut-être surtout bien occupée par le bistrot qu'elle avait à tenir, la clientèle diverse qu'elle avait à servir.
Hélas, et c'est le deuxièmement, Papa est mort du cancer en novembre 1978 dans de terribles souffrances. Il ne restait donc plus à la maison que Maman et moi, les autres frères ayant fait leur vie ailleurs. Ils avaient quitté le foyer maternel et paternel; il en est ainsi lorsqu'on se marie: on quitte ses parents, on quitte la maison de naissance pour aller s'établir ailleurs. On s'éloigne, à tous points de vue, des parents. Et cela, je ne le voulais surtout pas. Quitter mes parents, c'était impensable pour moi. Il n'en était pas question car si je m'étais marié alors, j'aurais dû faire cela comme les autres.
Donc, j'ai toujours vécu avec ma mère et à aucun moment, je n'ai eu le moindre regret. J'ai été si heureux aux côtés de Maman! Maintenant je vis donc seul, avec ma petite chatte Bébé qui est si adorable à tous les points de vue! Bébé, c'est l'enfant que je n'ai jamais eu. Oui, c'est vrai, bien que n'ayant jamais été marié, cela ne m'a pas empêché de toujours avoir voulu un enfant; oui, j'aurais voulu avoir un enfant quand même, une petite fille que j'aurais prénommée Soizig, car une fille s'occupe mieux de ses vieux parents, de son vieux père, qu'un garçon, fut-il charmant!
Ce qui me condamne maintenant à finir ma vie dans la solitude, sans famille à s'occuper de moi sans doute, au fond d'un couloir d'une sinistre maison de retraite probablement. Un mouroir, en somme.... A moins que je ne meure brusquement chez moi?? On ne peut pas savoir, et c'est peut-être tant mieux.
Quand j'étais un petit enfant, je n'aimais pas du tout que mes copains me taquinent un peu parce que je n'avais pas de "bonne amie", alors que eux, ils en avaient une la plupart du temps. Je rougissais terriblement quand ils parlaient de cette chose-là! Pourtant, malgré tout, j'ai eu quelques bonnes et même très bonnes copines, auprès de qui je me sentais bien, avec qui j'aimais bien "jouer" comme des enfants peuvent s'amuser l'un avec l'autre.
Mais bien sûr, le temps a passé, le moment de rester à l'école primaire de Roudouallec était révolu, il fallait aller au collège à Gourin ou ailleurs; et là, finies les amitiés, finies les relations amicales; souvent au collège, d'autres amitiés, d'autres relations se créaient, se liaient et on ne regardait plus les anciens copains avec autant d'ardeur, de sincérité que par le passé. C'était la fin d'une époque. Autre temps, autres copains, autres copines.... Seulement dans de rares cas, les anciennes amitiés demeuraient.
Pour ma part, ce ne fut pas le cas, oserais-je dire "hélas"?? Dans les dernières années de vie de ma chère Maman, je me suis occupé d'elle le mieux que j'ai pu; Maman s'en rendait bien compte et me l'a fait remarquer plusieurs fois. Je ne voulais en aucun cas qu'elle entre dans une maison de retraite, c'eut été considéré pour moi comme un échec, un rejet, se débarasser de ma mère en la laissant croupir dans un mouroir à Gourin ou ailleurs. Même si souvent, ces mouroirs sont bien utiles pour certaines personnes! Maman est restée à la maison jusqu'au bout de sa vie. Elle est morte dans sa maison et dans son lit. Et pas ailleurs.
Je suis bien obligé de dire qu'aucun de mes frères ne s'est occupé de Maman dans la dernière partie de sa vie. Oh, je ne leur en veux pas! Anna (Marcel) s'est si bien occupée de Maman; et Annick (Jo) a aussi fait de son mieux en l'occurrence. C'est comme ça et puis c'est tout.
Moi, je ne suis pas une fille, mais je me suis néanmoins occupé de ma chère mère comme mon coeur me commandait de le faire. Hors de question que je contrarie Maman! Hors de question que j'agisse contrairement à ses volontés! Maman n'a jamais d'elle-même "profité" de mon célibat; elle n'était pas contente de me voir et de me savoir seul, sans aucune femme à mes côtés. Elle n'a d'ailleurs jamais "profité" de moi, de quelque manière que ce soit. J'étais là pour elle à 100% et elle était là pour moi entièrement. C'était fusionnel. J'ai aimé et j'aime ma mère plus que tout au monde....
Et maintenant, depuis la mort de Maman, je me complais dans le célibat, il est hors de question que je me marie. Mais j'ai toujours le regret sincère de n'avoir pas d'enfant en général, et de fille en particulier qui je l'espère se serait un peu occupée de moi si je vis vraiment vieux. Je n'ai même pas envie de me mettre en ménage avec telle ou telle dame. Seul je suis, seul je reste. Jusqu'à la fin de mes jours.
Hélas, et c'est le deuxièmement, Papa est mort du cancer en novembre 1978 dans de terribles souffrances. Il ne restait donc plus à la maison que Maman et moi, les autres frères ayant fait leur vie ailleurs. Ils avaient quitté le foyer maternel et paternel; il en est ainsi lorsqu'on se marie: on quitte ses parents, on quitte la maison de naissance pour aller s'établir ailleurs. On s'éloigne, à tous points de vue, des parents. Et cela, je ne le voulais surtout pas. Quitter mes parents, c'était impensable pour moi. Il n'en était pas question car si je m'étais marié alors, j'aurais dû faire cela comme les autres.
Donc, j'ai toujours vécu avec ma mère et à aucun moment, je n'ai eu le moindre regret. J'ai été si heureux aux côtés de Maman! Maintenant je vis donc seul, avec ma petite chatte Bébé qui est si adorable à tous les points de vue! Bébé, c'est l'enfant que je n'ai jamais eu. Oui, c'est vrai, bien que n'ayant jamais été marié, cela ne m'a pas empêché de toujours avoir voulu un enfant; oui, j'aurais voulu avoir un enfant quand même, une petite fille que j'aurais prénommée Soizig, car une fille s'occupe mieux de ses vieux parents, de son vieux père, qu'un garçon, fut-il charmant!
Ce qui me condamne maintenant à finir ma vie dans la solitude, sans famille à s'occuper de moi sans doute, au fond d'un couloir d'une sinistre maison de retraite probablement. Un mouroir, en somme.... A moins que je ne meure brusquement chez moi?? On ne peut pas savoir, et c'est peut-être tant mieux.
Quand j'étais un petit enfant, je n'aimais pas du tout que mes copains me taquinent un peu parce que je n'avais pas de "bonne amie", alors que eux, ils en avaient une la plupart du temps. Je rougissais terriblement quand ils parlaient de cette chose-là! Pourtant, malgré tout, j'ai eu quelques bonnes et même très bonnes copines, auprès de qui je me sentais bien, avec qui j'aimais bien "jouer" comme des enfants peuvent s'amuser l'un avec l'autre.
Mais bien sûr, le temps a passé, le moment de rester à l'école primaire de Roudouallec était révolu, il fallait aller au collège à Gourin ou ailleurs; et là, finies les amitiés, finies les relations amicales; souvent au collège, d'autres amitiés, d'autres relations se créaient, se liaient et on ne regardait plus les anciens copains avec autant d'ardeur, de sincérité que par le passé. C'était la fin d'une époque. Autre temps, autres copains, autres copines.... Seulement dans de rares cas, les anciennes amitiés demeuraient.
Pour ma part, ce ne fut pas le cas, oserais-je dire "hélas"?? Dans les dernières années de vie de ma chère Maman, je me suis occupé d'elle le mieux que j'ai pu; Maman s'en rendait bien compte et me l'a fait remarquer plusieurs fois. Je ne voulais en aucun cas qu'elle entre dans une maison de retraite, c'eut été considéré pour moi comme un échec, un rejet, se débarasser de ma mère en la laissant croupir dans un mouroir à Gourin ou ailleurs. Même si souvent, ces mouroirs sont bien utiles pour certaines personnes! Maman est restée à la maison jusqu'au bout de sa vie. Elle est morte dans sa maison et dans son lit. Et pas ailleurs.
Je suis bien obligé de dire qu'aucun de mes frères ne s'est occupé de Maman dans la dernière partie de sa vie. Oh, je ne leur en veux pas! Anna (Marcel) s'est si bien occupée de Maman; et Annick (Jo) a aussi fait de son mieux en l'occurrence. C'est comme ça et puis c'est tout.
Moi, je ne suis pas une fille, mais je me suis néanmoins occupé de ma chère mère comme mon coeur me commandait de le faire. Hors de question que je contrarie Maman! Hors de question que j'agisse contrairement à ses volontés! Maman n'a jamais d'elle-même "profité" de mon célibat; elle n'était pas contente de me voir et de me savoir seul, sans aucune femme à mes côtés. Elle n'a d'ailleurs jamais "profité" de moi, de quelque manière que ce soit. J'étais là pour elle à 100% et elle était là pour moi entièrement. C'était fusionnel. J'ai aimé et j'aime ma mère plus que tout au monde....
Et maintenant, depuis la mort de Maman, je me complais dans le célibat, il est hors de question que je me marie. Mais j'ai toujours le regret sincère de n'avoir pas d'enfant en général, et de fille en particulier qui je l'espère se serait un peu occupée de moi si je vis vraiment vieux. Je n'ai même pas envie de me mettre en ménage avec telle ou telle dame. Seul je suis, seul je reste. Jusqu'à la fin de mes jours.
Maï Toulgoat....
Jadis et naguère, on surnommait l'école laïque "l'école du diable" par opposition, si on peut dire, à l'école catholique qui, elle, était "l'école des soeurs" et "l'école des frères". Soit, c'était comme ça! On fera la révolution un autre jour.... Toujours est-il que nous, élèves de l'école laïque, recevions malgré tout une éducation religieuse, avec l'accord de nos parents, bien sûr, et en dehors des heures de classe.
Oh, nous n'avions vraiment pas beaucoup de distance à parcourir pour nous rendre de notre école laïque à la maison où se déroulaient nos séances de cathéchisme, puisque cela s'appelait ainsi: une vingtaine de mètres à peine!!! Cela se passait dans l'actuelle maison jaune au centre du bourg, juste avant la pharmacie, entre le ranch de la famille Riou et l'entrée de l'école publique. C'était chez l'inoubliable et inoubliée Maï Toulgoat, que tant de Roudoualleccois ont connue et aimée, oui, aimée....
Nous, les petits garçons d'alors, dans la seconde moitié des années 50', nous y allions après le repas de midi et avant les cours de l'après-midi. Maï Toulgoat elle-aussi avait fini de manger mais n'avait pas eu le temps de faire sa vaisselle.... Qu'importe! On n'était pas à ça près!.....Elle nous faisait entrer dans l'unique pièce-cuisine du rez-de-chaussée de sa maison, nous montrait les tout petits bancs en bois sur lesquels nous devions nous asseoir et "rester sages".... Mais il faut bien avouer que sages, nous ne l'étions pas toujours.... Maï nous grondait un petit peu, puis nous faisait réciter un "notre père" et un "je vous salue, Marie"....
Après quoi, elle se lançait dans l'explication des "mystères" de l'église et les divers "péchés" que l'on pouvait commettre.... Le péché véniel!!!! Que de mystères sous cet adjectif! Maï nous donnait des "exemples"... Maï nous racontait la naissance de l'enfant Jésus, l'histoire des rois mages et de tous ces personnages toujours présents dans le catéchisme.... Nous ne comprenions pas toujours ce qu'elle nous disait: c'était dur, pour des petits élèves comme nous l'étions alors de comprendre des histoires abstraites comme ça!
En tous cas, on n'avait pas oublié ces histoires-là, nous les sexagénaires d'aujourd'hui; ce qui montre bien que Maï savait comment nous enseigner la bonne parole.... On nous offrait des images pieuses, et on avait des livres de catéchisme mod-kozh; et même des "cartes de messes" puisqu'il fallait bien qu'on aille aussi à la messe chaque dimanche matin, et ne pas oublier de "pointer" nos cartes à la sacristie à la fin de la messe! On était contrôlés!! Sinon, le "diable" viendrait nous chercher!.... Maï était bilingue, elle faisait le caté en Breton et en Français. En Breton, c'était surtout pour les "septuagénaires" d'aujourd'hui, et les "octo..." aussi. Si! Si! Tout cela est vrai!!
Nous aimions beaucoup Maï Toulgoat car elle nous paraîssait âgée, ce qui nous faisait penser à notre grand-mère d'alors.... Nous ne lui avions jamais manqué de respect. Non, jamais! Maï est toujours dans nos souvenirs et dans nos coeurs.
Maï Toulgoat, c'était son nom de "jeune fille". A Roudouallec, on l'a toujours appelée ainsi, même si son nom de dame était Madame Marie Le Moal. Son mari avait été tué durant la guerre 14 / 18, lui laissant un fils unique, Joseph Le Moal, prêtre-professeur à Saint-Ilan (22), n'ayant jamais eu de paroisse, né en 1914, comme nous l'avait bien précisé Marie Breut-Le Goff aujourd'hui décédée. Notre chère Maï repose en Paix au cimetière de Roudouallec.
Oh, nous n'avions vraiment pas beaucoup de distance à parcourir pour nous rendre de notre école laïque à la maison où se déroulaient nos séances de cathéchisme, puisque cela s'appelait ainsi: une vingtaine de mètres à peine!!! Cela se passait dans l'actuelle maison jaune au centre du bourg, juste avant la pharmacie, entre le ranch de la famille Riou et l'entrée de l'école publique. C'était chez l'inoubliable et inoubliée Maï Toulgoat, que tant de Roudoualleccois ont connue et aimée, oui, aimée....
Nous, les petits garçons d'alors, dans la seconde moitié des années 50', nous y allions après le repas de midi et avant les cours de l'après-midi. Maï Toulgoat elle-aussi avait fini de manger mais n'avait pas eu le temps de faire sa vaisselle.... Qu'importe! On n'était pas à ça près!.....Elle nous faisait entrer dans l'unique pièce-cuisine du rez-de-chaussée de sa maison, nous montrait les tout petits bancs en bois sur lesquels nous devions nous asseoir et "rester sages".... Mais il faut bien avouer que sages, nous ne l'étions pas toujours.... Maï nous grondait un petit peu, puis nous faisait réciter un "notre père" et un "je vous salue, Marie"....
Après quoi, elle se lançait dans l'explication des "mystères" de l'église et les divers "péchés" que l'on pouvait commettre.... Le péché véniel!!!! Que de mystères sous cet adjectif! Maï nous donnait des "exemples"... Maï nous racontait la naissance de l'enfant Jésus, l'histoire des rois mages et de tous ces personnages toujours présents dans le catéchisme.... Nous ne comprenions pas toujours ce qu'elle nous disait: c'était dur, pour des petits élèves comme nous l'étions alors de comprendre des histoires abstraites comme ça!
En tous cas, on n'avait pas oublié ces histoires-là, nous les sexagénaires d'aujourd'hui; ce qui montre bien que Maï savait comment nous enseigner la bonne parole.... On nous offrait des images pieuses, et on avait des livres de catéchisme mod-kozh; et même des "cartes de messes" puisqu'il fallait bien qu'on aille aussi à la messe chaque dimanche matin, et ne pas oublier de "pointer" nos cartes à la sacristie à la fin de la messe! On était contrôlés!! Sinon, le "diable" viendrait nous chercher!.... Maï était bilingue, elle faisait le caté en Breton et en Français. En Breton, c'était surtout pour les "septuagénaires" d'aujourd'hui, et les "octo..." aussi. Si! Si! Tout cela est vrai!!
Nous aimions beaucoup Maï Toulgoat car elle nous paraîssait âgée, ce qui nous faisait penser à notre grand-mère d'alors.... Nous ne lui avions jamais manqué de respect. Non, jamais! Maï est toujours dans nos souvenirs et dans nos coeurs.
Maï Toulgoat, c'était son nom de "jeune fille". A Roudouallec, on l'a toujours appelée ainsi, même si son nom de dame était Madame Marie Le Moal. Son mari avait été tué durant la guerre 14 / 18, lui laissant un fils unique, Joseph Le Moal, prêtre-professeur à Saint-Ilan (22), n'ayant jamais eu de paroisse, né en 1914, comme nous l'avait bien précisé Marie Breut-Le Goff aujourd'hui décédée. Notre chère Maï repose en Paix au cimetière de Roudouallec.