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blog non officiel sur la commune de ROUDOUALLEC (Morbihan-56): 
passé, présent, imparfait....

blog non officiel sur la commune de ROUDOUALLEC (Morbihan-56): passé, présent, imparfait....

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ROUDOUALLEC....

Notre Dame de Roudouallec....

 

 

heart Voici les paroles "en Breton" du célèbre cantique-hymne de notre commune de Roudouallec "Patronez Roudoualleg", que de moins en moins de personnes chantent à l'église. A ce rythme-là, dans quelques années, on ne l'entendra plus chanté nulle part et ce sera vraiment très regrettable! heart Fort heureusement, il y a quelques petites années, nous l'avons enregistrée sur un CD, que nous avons offert à la Mairie, à Monsieur le Recteur pour la Paroisse, et à quelques autres personnes. Il nous faut sauver les meubles, quand on peut!! heart


Cliquez sur le texte de la chanson: il s'aggrandit et on voit mieux.
 

 

les deux nids de l'ami Raymond....

 

 
     Ce mercredi, notre ami Raymond Pérennec, qui faisait encore des crêpes il n'y a pas si longtemps dans son village de Bodeffa, nous a appelés pour nous signaler la présence de deux nids un peu particuliers dans deux de ses garages: un nid de frelons pour commencer, puis un nid (habité!!) d'hirondelles. Nous sommes allés voir ça de plus près et avons par la même occasion pris quelques photos des nids en question.

     A propos du nid de frelons, Raymond nous a dit, à juste titre, que ceux-ci étaient des prédateurs, c'est-à-dire qu'ils piquent et que leurs proies en meurent. Imaginez des frelons près d'une ruche d'abeilles: les malheureuses fabriquantes de bon miel seraient rapidement tuées par ces saletés de frelons! Alors, le sang de l'ami Raymond n'a fait qu'un tour: notre homme a saisi sa bombe anti-mouches ou anti-je ne sais plus trop quoi, et en a "rempli" le nid de frelons, en espérant qu'ils soient tous "crevés"! Ils doivent tous être morts, ces vilains tueurs, car plus aucun bruit, plus aucune animation ne régnaient aux alentours de ce nid qui, soit dit en passant, avait la forme d'une boule toute ronde, avec un trou pour l'entrée et la sortie. Donc, chez Raymond, il ne reste plus qu'un pitoyable nid de frelons vide. Et c'est tant mieux pour les abeilles!!

     On reconnait facilement le petit animal volant grâce à son corps taché de roux voire d'orangé, de noir et de jaune; et à son abdomen jaune rayé de noir, ainsi qu'à son vol bruyant. Le frelon n'est pas un insecte agressif, ni un piqueur spontané. En principe, un frelon n'attaque pas, sauf si l'on s'approche trop près de son nid (moins de 3m) ou si l'on s'affole en faisant de grands gestes à son approche.

     Maintenant, parlons un peu du nid d'hirondelles, très bien placé et plaqué sur les grosses planches d'une charpente du garage de Raymond. Oui, ce nid est habité! Nous avons vu quatre petits bébés "hirondelles" passer leurs petits becs en dehors du nid, à la recherche de nourriture que leurs "parents" étaient justement en train de leur rapporter et ça, nous l'avons vu aussi! C'était vraiment émouvant à regarder, d'autant plus que "ça braillait dur" de savoir qui, des quatre, serait servi le premier.

     Vous le savez sans doute, chère lectrice, cher lecteur, comme le pigeon et bien d'autres migrateurs, l'hirondelle retrouve le lieu où elle nichait l'année précédente, lorsqu'elle revient d'Afrique. Ce qui explique peut-être qu'elle ne recolonise que difficilement les villes d'où elle a disparu, même quand les conditions de pollution ou de menaces pour elle semblent avoir diminué.
 

 

au rendez-vous des trois rivières....

 

 

     Madame Jeannine Hémery, épouse de Jean, de Guernéo, l'affirmait haut et fort:


"La rivière qui longe la route près de chez Majann Leap et près de chez Jeanne et Yves Le Bris, et qui passe sous la route, là où se déroule le traditionnel "feu de la Saint-Jean", n'est pas l'Isole! Je ne sais pas trop quel est son nom, au juste.... Mais sûrement pas l'Isole! Tu le connais, toi, le nom?"

nous avait demandé l'épouse de Jean Hémery...

 

     Eh bien non! Nous ne le connaissons pas du tout non plus. Mais nous avions promis à Jeannine de faire de notre mieux pour l'ôter d'un doute. Et aussi pour combler nos lacunes personnelles par la même occasion.

     Durant un récent repas de l'école publique, à la salle polyvalente, nous avions eu comme voisines de table Jeannine Huiban-Gaonac'h de Tréminut (56) et Yvette Quiniou-Hélias de Goarem-Person (29), toutes deux grandes randonneuses et surtout fort érudites. Nous n'avons pas manqué de leur poser des questions à ce sujet, et nos amies n'ont même pas eu besoin de réfléchir: les réponses que nous attendions nous ont été instantanément données par nos bonnes amies:

1) La rivière mentionnée par Jeannine Hémery se nomme STER-AR-DREUCHEN. Elle prend sa (ses) source (s) entre Strakou et le village de Queidel, comme on peut le vérifier sur la carte de l'Institut Géographique National ici même carte 2 (plusieurs petites sources qui se rejoignent).

2) Quant à l'ISOLE, elle prend sa source (ses sources, encore!) entre Tréminut et La Garenne carte 3, où l'on note nettement les trois départs d'eau.

3) Non loin de tout cela, se trouvent aussi les petites sources donnant naissance à l'ODET: dans le marais de Ti Fao, dit Yun Vraz, d'une superficie de 10 hectares à peu près, dans un terrain privé (carte 1).

     Les dires de Jeannine et d'Yvette correspondent avec les données de la carte topographique 1/25 000 - 06 18 Est - Gourin, de l'I.G.N.

 

 

Dear Isabelle from New-York....

 

 

     En fouillant dans les tiroirs de sa table de nuit, dans sa maison de Hurley à moins de deux heures de la ville de New-York, Denise Lohéac défait un petit papier alors qu'elle cherche fébrilement des photos. Puis soudain, elle éclate de rire:" ah oui! Je me souviens maintenant. C'est quand Maman m'a raconté que sa poupée avait été mangée par les cochons!"

     Cela fait des années que Denise prend inlassablement des notes sur sa mère et toujours avec cette même tendre et indéfectible admiration. "Je ne désespère pas un jour d'écrire ses mémoires!" souffle-t-elle avec envie.

     Et pour cause! Cette dame, qui vaut les plus belles attentions de sa famille vient de fêter ses 102 ans!  Et ce n'est pas tout...Isabelle Lacassagne née Hervet, c'est son nom, a vu le jour le 27 février 1913 dans une ferme du village de Carn-Glaz à Roudouallec, petite commune morbihannaise excentrée du centre-Bretagne.

     Mais c'est à New-York, après une longue bronchite, dont elle s'est sortie à la fin de l'hiver, que la solide Bretonne a plus que dépassé son centenaire faisant d'elle la doyenne des Bretons de la plus grande ville américaine. Car l'histoire de ce petit brin de femme qui a encore toute sa tête et ses jambes ne s'est pas arrêtée à la lisière des Montagnes Noires entre Morbihan et Finistère.

     C'est en novembre 1930 qu'Isabelle Hervet foule, seule, une valise à la main, pour la première fois de sa vie, le sol américain. La jeune fille n'a que 17 ans. "Mes deux soeurs, Marie-Anne et Françoise, étaient déjà parties pour New-York", raconte la très élégante dame à la table d'un restaurant irlandais où elle se rend régulièrement pour dîner avec sa seconde fille Monique, à deux blocs de son appartement sur la 9ème avenue.

     "J'étais la dernière des filles à rester à la ferme avec mon frère Jean-Hervé mais je n'aimais pas la ferme, je voulais apprendre un métier."

     La vague d'émigration vers les Etats-Unis dans cette commune proche de Gourin historiquement connue pour déverser ses flots de Bretons en quête d'une vie meilleure sur le territoire américain est déjà bien en marche. Les habitants de Roudouallec seront d'ailleurs les premiers, bien avant les Gourinois, à avoir franchi l'océan et ce, dès 1852, après le retour au "pays" d'un tailleur Nicolas Le Grand, devenu riche, du Connecticut.

     Mais la petite Isabelle a d'autres rêves en tête. "Je voulais devenir coiffeuse" se rappelle-t-elle, en arrangeant coquettement ses cheveux blonds colorés; "Je n'avais jamais été chez le coiffeur de ma vie et ça n'est pas à Roudouallec que j'aurais pu apprendre le métier".

     Mais alors, pourquoi pas Nantes, Paris ou même Quimper? C'est le curé de la paroisse qui lui donnera la  réponse. "Le prêtre m'avait dit: pars en Amérique! Ne va pas à Paris! Il n'y a que des débauchés! "Voilà qui était dit. Mais la révélation viendra d'ailleurs.

      " Une dame s'est arrêtée un jour à la ferme pour demander son chemin. C'était le Comtesse d'Orfeuil. Je ne l'ai jamais oubliée. Elle était d'une grande beauté. Elle était venue rendre visite à François Le Goff, un voisin. De ce jour, j'ai toujours aimé tout ce qui était beau." Celle qui a tout juste dépassé l'âge de l'adolescence se met à préparer ses papiers, part à Nantes chercher son passeport et son visa et revient, prête à partir.

     Mais les deux autres soeurs font barrage. "Marie-Anne ne voulait pas que je parte" se rappelle Isabelle; "mon père avait été malade et elle me demandait de rester à ses côtés". La jeune fille s'exécute et retarde son départ de 16 mois pour s'occuper de son père Yves. "C'était un homme bon, qui aidait beaucoup de monde", dit de lui sa fille aujourd'hui encore. "Il récitait le rosaire et la vie des saints tous les jours." Ce sera sa mère, Marie, qui finalement poussera la dernière de ses filles à s'en aller. "Maman ne parlait pas le français, elle était née d'un remariage et avait souffert de n'avoir pas été à l'école," raconte Isabelle. "C'est elle qui un jour m'a dit: toi aussi, tu as le droit de partir et tenter ta chance comme l'ont fait tes soeurs. Cela a été très difficile pour moi, j'étais son bébé!" J'ai beaucoup pleuré!"

     En novembre 1930, Isabelle Hervet, accompagnée d'une cousine germaine à peine plus âgée qu'elle, quitte Roudouallec pour Paris par le train et s'arrête dormir chez des cousins avant de prendre la route du Havre, où l'attend le paquebot "Ile-de-France" sur lequel elle doit s'embarquer. "C'était le dernier bateau pour rejoindre New-York," se rappelle-t-elle, le regard comme replongé dans cette journée du grand départ. La grande dépression après la crise de 1929 avait entraîné la fermeture des portes de l'immigration. "Je me souviens avoir été malade durant toute la traversée."

    
Dès son arrivée à New-York, la petite Bretonne assiste à sa première messe de Noël à la cathédrale Saint-Patrick. Et bien vite, la jeune fille montre son entêtement à y arriver. "Tout ce que je voulais, c'était travailler!" Elle prend une chambre au-dessus d'un bistrot baptisé "le consul breton" où entraide entre compatriotes bat son plein. Mais le lieu ne lui convient pas, c'était la prohibition et beaucoup aimaient boire. 

     C'est au sein de la communauté religieuse "Jeanne d'Arc", sur la 23ème rue, que la petite Bretonne se fait aider. "C'est une religieuse du nom de Soeur Ange qui m'a trouvé du travail dans une famille alsacienne," relate Isabelle; "des gens très gentils! Cela m'a permis de commencer à mettre de l'argent de côté." La petite morbihannaise est timide mais déterminée; elle se met aussitôt à l'anglais. "Je suis allée à l'école et j'ai pris des leçons"

    
Et un jour de 1937, Balford Beauty School, une école de coiffure située entre la 50ème rue et Broadway, lui ouvre ses portes. Pour la jeune Bretonne, ce sont les portes du paradis! "J'étais la seule à parler le Français" Après deux ans de formation, le rêve devient enfin réalité. "Les françaises étaient très recherchées en ce temps-là," reprend l'ancienne coiffeuse, toujours très apprêtée. "J'ai été tout de suite prise chez Bertrand de Paris, un salon très en vue, j'étais très demandée!" Et imaginez par qui? "J'ai coiffé Eleonor Roosevelt, l'épouse de Eisenhower, celle du général Mac Arthur."

     "Maman
mettait le monde à l'aise, elle savait écouter et sans répéter", témoignent d'une seule voix, non sans grande fierté, ses deux filles Denise et Monique. "Elle a rencontré beaucoup de personnes très importantes." 

    
Deux années passent, et la guerre éclate. La jeune coiffeuse vient prêter main forte à la Croix-Rouge dans les sous-sols de l'église St-Vincent-de-Paul, préparant des colis pour la France. Et c'est à cet endroit qu'un jour de 1944, elle rencontre Lucien, un militaire bordelais qu'elle épousera  dans cette même église quelques mois plus tard.  Mais après plusieurs années jalonnées d'innombrables voyages pour la famille à travers pas moins de 47 états, le mariage prend fin.

     Lucien parcourt le monde sur les bateaux où il est devenu cuisinier et se remarie trois fois! Tandis qu'Isabelle rejoint son fidèle port d'attache, New-York, refusant d'évoquer le simple mot "divorce". "Papa, qui nous a quittés depuis, était athée," relate avec tendresse sa fille Denise; "mais pour Maman, "divorcer" était un péché. Maintenant, elle peut dire qu'elle est veuve."

    
En 85 ans passés en Amérique, la Bretonne de Roudouallec n'a jamais manqué une messe. "Je vais le plus souvent à l'église du Sacré-Coeur, située près de la maison," confie celle qui prie chaque jour, matin et soir, toujours en Breton.

     Mais sa plus grande fierté aura sans doute été d'avoir pris le chemin de l'université à l'âge de 70 ans! Après 4 ans et demi d'études à la Fordham University, qu'elle connaissait pour son centre culturel, où elle allait danser à son arrivée en costume breton, elle en est ressortie avec un diplôme de philosophie. "Toute ma vie, j'ai aimé apprendre," confie-t-elle simplement.

     La doyenne des Bretons ne quitte jamais l'appartement qu'elle occupe depuis 60 ans sans s'être maquillée, coiffée, parée de ses bijoux, et habillée avec le meilleur soin. Il y a encore deux ans, elle se coupait les cheveux et faisait elle-même ses mises en plis, s'étonne toujours Denise.

     "La vie est compliquée, la vie est drôle, il faut la prendre comme elle vient," confie celle qui n'aura pu revoir une seule fois sa mère après son départ. "Aujourd'hui, je prie pour beaucoup de monde, tout le temps et je pense aussi à ma santé. J'adore New-York, je savais où je voulais aller, mais il ne faut jamais abandonner.
"

 

 

la classe "5".....

 

 

C'est bien la classe 5 que l'on voit sur ces morceaux de photos, avec aussi une bonne partie de la classe 0, comme on le faisait jadis: on prenait deux classes, à condition qu'elles soient séparées de cinq années: 0 et 5 - 1 et 6 - 2 et 7 - 3 et 8 -etc.... Mais vous dire en quelle année la présente photo a été prise, ça je ne saurai le préciser; c'était il y a longtemps, quand on voit et qu'on reconnait toutes celles et tous ceux qui ne sont plus de ce monde! Nous sommes un peu émus de vous montrer cette photo, car l'on sait que cette année 2015, c'est une année "5", comme ce qu'on peut voir ici. Nous avons hâte de vous présenter ici la photo de groupe de la classe "5" de 2015.

 

 

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